Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France

Robert Charles Marie Guillou

est né le 02 novembre 1881 à Douarnenez ()

Fils d'Honoré René Marie Guillou, négociant et instituteur, et de Marie Emmanuelle Lair, son épouse, le petit Robert voit le jour à Douarnenez, dans le Finistère, le 2 novembre 1881. C'est le second enfant d'une fratrie qui en comprendra 5, 3 garçons et deux filles.

Connu depuis la Préhistoire, Douarnenez, ainsi nommé depuis 1541, était déjà à l'époque romaine un port important vers lequel convergeaient de nombreuses voies romaines. La sardine y était abondante (elle disparaîtra vers la fin des années 1970), et, longtemps avant les conserveries, permettait la fabrication du garum, un condiment particulièrement apprécié.

Quand naît le jeune Robert, Douarnenez, qui fusionnera en 1946 avec les communes voisines, compte près de 10 000 habitants et est le premier port sardinier de France.

Cette commune active, où la légende situe la ville d'Ys, est également connue pour la beauté de sa baie, que vante Guy de Maupassant, et prisée des peintres qu'enchantent ses magnifiques paysages.

L'enfant y mène une existence heureuse, et sa scolarité se déroule harmonieusement. C'est un enfant studieux, qui poursuivra ses études au-delà de la scolarité obligatoire. Ce sont les obligations militaires qui interrompront son parcours estudiantin.

Désigné par le tirage au sort, il devance l'appel d'un an, et s'engage dans la Marine nationale le 26 janvier 1900. Elève fourrier, il est certifié dans cette spécialité le 1er juillet 1900.

Après son service, il s'engage pour des périodes renouvelées de 3 ans, au cours desquelles il sera promu quartier-maître de 2ème puis de 1ère classe (1/07/1905).

Il embarquera d'abord sur le cuirassé "Hoche" le 10 avril 1901, pour un an, puis sur le cuirassé "Masséna" pour un an également, et naviguera en Méditerranée.

Son embarquement suivant, à bord du cuirassé "Redoutable", durera deux ans et demi, du 12 novembre 1903 au 7 avril 1906, avec la division d'Extrême-Orient.

Après quelque temps passé au 5ème puis au 2ème Dépôt, il embarque pour six mois, le 1er novembre 1906 à bord du contre-torpilleur "Catapulte", qui fait partie de l'escadre du Nord.

Le 20 mai 1907, il est inscrit pour un an au rôle d'équipage du croiseur cuirassé "Gloire", qui lors de l'occupation de la plaine de la Chouia, participera à la campagne de pacification du Maroc. Robert Guillou se verra à cette occasion attribuer la médaille du Maroc, agrafe Casablanca.

Le 30 janvier 1908, il est inscrit définitif, avec un total de 96 mois de service.

Cette année 1908 est fertile en événements : une jeune Douarneniste, Jeanne Melinda Le Beuze, est sensible au charme de sa haute taille et de son regard bleu. Ils se marient en novembre. De leur union naîtra une fille, Andrée, née le 12 août 1912.

Parallèlement, sa carrière se poursuit. Après le "Calédonien" et les "torpilleurs de Brest", il embarque le 10 août 1910 pour 16 mois sur le croiseur protégé "Cassard", basé à Toulon, puis successivement sur le croiseur cuirassé "Waldeck-Rousseau" (du 28 février au 28 juin 1912), les croiseurs "Jurien de la Gravière" (pour 8 mois en novembre 1912) et "D'Entrecasteaux" (7 mois à compter d'août 1913), en alternance avec de brèves périodes au dépôt.

Le 1er juillet 1914, il rejoint l'équipage du croiseur cuirassé "Léon Gambetta", qui mène la seconde division légère. Le 3 août 1914, l'Armée navale quitte Toulon pour Bizerte, et, de là, pour l'Adriatique : c'est la guerre.

Six mois plus tard, le 26 janvier 1915, il est "rayé des contrôles de l'activité, étant admis à faire valoir ses droits à la retraite".

Le jour même, alors qu'il est toujours embarqué à bord du "Léon-Gambetta", le second-maître Robert Guillou passe du statut d'actif à celui de mobilisé.

C'est donc en tant que mobilisé qu'il disparaît le 27 avril 1915, dans le torpillage du "Léon Gambetta", à l'âge de 33ans. Sa petite Andrée, qu'il aura si peu connue, n'a pas encore 3 ans.

Il était Second maître.
Son unité : Léon Gambetta
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 14-18
  • Médaille Coloniale - Maroc
Il est décédé le 27 avril 1915.
Porté disparu
Son décès est inscrit à la commune de Brest (29)
Document portant la mention MPLF : Acte de décès

Léon Gambetta

835452gambetta0

Le "Léon Gambetta", construit à l'arsenal de Brest (29), était un navire d’une longueur de 146,50m, une largeur de 21,40 m au maître-bau, un tirant d’eau de 8,20 m, il avait un déplacement de 12600 tonnes. La propulsion était assurée par 3 machines à vapeur regroupant 28 chaudières qui assuraient une puissance de 28500 cv.

Le "Léon Gambetta" pou...

Léon Gambetta
9316
Guillou
Douarnenez
02 novembre 1881
HE
NULL
Il a été décoré : Croix de Guerre 14-18,Médaille Coloniale - Maroc,Médaille Militaire
Acte de décès
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