Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France

Jean Guillaume Féat

est né le 15 mai 1922 à Plougasnou (Finistère (29))

Fils d’Olivier et de Marie Olive, Jean est né le 15 mai 1922 à Plougasnou.

Il s’engage dans la Marine Nationale le 5 octobre 1938 et est incorporé à l’école des apprentis mécaniciens de Lorient pour y suivre une formation initiale de spécialité.

A l’issue, le 1er avril 1940, il est affecté sur le contre-torpilleur « Jaguar » qui est coulé à Dunkerque le 23 mai 1940 par la vedette lance-torpilles «S 2» ou «S 23» (Schnell Boot). Les blessés sont débarqués dans l'avant-port et conduits dans une clinique de Malo ainsi qu'à la Caserne Ronarch.

L'équipage est affecté à l'ouvrage Ouest  de Dunkerque : 150 d’entre eux sont affectés au service des canons de marine du fort. L’ennemi ayant atteint Capelle, le fort est abandonné et les marins regroupés en vue d’un futur départ vers l’Angleterre.

De Dunkerque, Jean regagne Cherbourg puis Brest où il est affecté à la direction du port.

Ne pouvant supporter la présence  de l’armée Allemande, il s’engage dans un petit noyau de marins résistants à la force d’occupation au sein de la base navale de Brest. Voici ce qu’écrit Marthe Le Clech dans son livre «Odyssée Tragique, Plouézoc'h- France Libre» à propos de cet engagement :

«Seize jeunes hommes de la région de Morlaix, que la présence et l’arrogance de l’ennemi indisposent, qui refusent de courber l’échine, entendent le message de Charles de Gaulle, et forment le projet de rejoindre les FFL à Londres. Le problème est de trouver une filière d’évasion."

Voici ce qu’écrit Fernand Guillard, un candidat au départ, engagé volontaire le 11 mars 1938, matelot canonnier pointeur sur le contre-torpilleur «Maillé Brézé», qui coule après une explosion accidentelle, le 30 avril 1940 :

«Le 3 juillet 40, je suis à la Direction du port de Brest, prisonnier sur parole. Vers le 15 juillet, à la DP même, nous formons déjà un noyau de résistance muni de munitions…Mais il nous manque des ordres pour agir, un chef que nous chercherons longtemps…Nous incitons la population à la résistance, faisons de la propagande gaulliste, en arborant des croix de Lorraine, et en distribuant même, et diffusant les appels du général De Gaulle…Décembre arrive. Impatients de passer à l’action, agacés de ne recevoir aucune directives, nous décidons d’aller à notre tour en Angleterre ; avec l’idée de revenir travailler en France, pour la cause.

C’est alors qu’avec quatre camarades je quitte Brest pour Morlaix, où nous rejoignons un groupe de 11 hommes sensibilisés à notre propagande…Le départ est décidé pour le lendemain soir, 15 décembre 1940».

Jean Féat fait partie des «quatre camarades» cités ci-dessus, il embarque le 15 décembre 1940 au port du Dourduff, pour tenter de rallier les forces navales françaises libres en Angleterre et reprendre la lutte. Cette tentative de regagner l’Angleterre échoue. Arrêté à Guernesey, il est fait prisonnier. Accusé (selon l’acte d’accusation) d’avoir « entrepris d’apporter une aide à la puissance ennemie anglaise ou servir dans l’Armée du Général De Gaulle, pendant  une guerre contre le reich allemand», il est d'abord incarcéré à la centrale de Caen  puis déporté  en Allemagne à Siegburg. Dans une lettre datée du 7 novembre 1943, il tente de rassurer ses parents sur ses conditions d'incarcération. Dans une dernière  lettre écrite le 19 décembre 1943 par un camarade de détention, il remercie ses bienfaiteurs, visiteurs de la centrale de Caen,  Monsieur  de Colombelle et Monsieur de Soin.

Soumis au travail forcé, victime de mauvais traitements, Jean meurt dans les geôles allemandes de la prison de Siegburg le 26 décembre 1943.

Il était Matelot de 2e cl. mécanicien.
Son unité : Résistance
  • Médaille de la Résistance
Il est décédé le 26 décembre 1943.
Son corps repose au cimetière de Plougasnou
Son décès est inscrit à la commune de Plougasnou
Document portant la mention MPLF : Acte de décès (transcription)

Résistance

En 1940, La France ne peut faire face à l’envahissement de son territoire par l’armée allemande : le gouvernement français capitule et signe l’armistice du 22 juin 1940. Mais, quelques jours avant, le 18 juin, à la

Résistance
7903
Féat
Plougasnou
Finistère (29)
15 mai 1922
CF
179572,179573,179574,179536
Il a été décoré : Médaille de la Résistance
1944/40
B 15x21
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