Fils de Georges Samery, ajusteur, et de Catherine Kepper, femme au foyer, Pierre Georges est le benjamin d’une fratrie de 8 enfants, 5 garçons et 3 filles : Barbe, Marguerite, Pierre, Paul, Anne, Jean-Pierre, Georgette. Il passe son enfance à Budange petite commune de Fameck (Moselle). Il fréquente l’école primaire de son village, après sa scolarité, il exerce le métier d’aide chimiste.

Le 18 mars 1930, à 18 ans, Pierre Georges s’engage pour 5 ans dans la Marine nationale et est incorporé au Centre d’instruction militaire de Thionville.

Puis il est affecté à la "Base aéronautique navale (BAN)Rochefort" (17) en qualité de matelot mécanicien de 3^e classe.

Du 1^eraoût 1930 au 4 septembre 1934, il rejoint la"Base principale aéronautique navale(BPAN) Sidi Ahmed"(Tunisie). Pendant cette période, il est promu matelot de 2^e classe et obtient son brevet provisoire de mécanicien aéronautique.

Le 1^er juillet 1931 il est promu quartier maître de 2^e classe.

Du 4 septembre 1934 au 30 juillet 1935, il poursuit sa formation à la"BAN Berre"(13). Très motivé, il se destine au métier de pilote de l’aéronavale et signe un engagement de quatre ans, le 13 mars1935, et rejoint le 30 juillet 1935 la "BAN Hourtin" (33).

Pierre Georges obtient son certificat de pilote, le 21 février 1936, et rejoint la "BAN Karouba" (Tunisie), pour une durée de quatre ans.

Le 1^er juillet 1936, il accède au grade de second-maître de 2^e classe et est nommé pilote de l’aéronavale.

Le 11 août 1936, il épouse à Fontoy (Moselle) Marie Robach.

De cette union naît le 25 septembre 1937, un petit garçon nommé Paul.

Pierre Georges est affecté à la "BAN Hyères" (83) le 16 mars 1939 pour une année, est admis au cadre de maistrance le 18 mars 1939.

Il est affecté le 1^er mai 1940 à "l’Escadrille AC2" de la flottille de chasse F1C stationnée à Calais-Marck.

Le 11 mai 1940, trois Potez 631 de "l’Escadrille AC2" décolent de Calais-Marck pour une mission de protection de trafic maritime en mer du Nord. Au cours du vol, ils sont pris à partie par une formation supérieure en nombre de Messerschmitt Bf.110 de la Luftwaffe. Au cours du combat qui s’en suit, deux chasseurs français sont abattus. L’un des équipages, bien que blessé, parvient à sauter en parachute, mais le second n’a pas cette chance et reste prisonnier de son appareil qui s’écrase sur une maison près de la gare de Flessingue (Pays-Bas). Les deux hommes le quartier-maître mitrailleur bombardier Eugène Louis Lemaresquier et le Maître pilote Pierre Georges Samery sont tués dans la chute de leur avion. (Source : Mémorial de l’aéronautique navale de Lucien Morareau).

Pierre Georges avait 28 ans.

Son corps est inhumé au cimetière romain-catholique au Seisweg de Middelbourg le 13 mai 1940, sous une fausse identité. Il est transféré ensuite à la Nécropole de Kapelle (Pays-Bas), situé à l’ouest de la ville où reposent 209 corps de soldats français. La plupart de ces soldats sont morts en mai 1940.

Il a fallu la ténacité de Fernand Hacquard (petit neveu du marin), président de l’union nationale des combattants d’Hayange, pour commémorer, se rappeler, et réparer un oubli de l’histoire vieux de 75 ans, et voir enfin le nom Georges Samery figurer sur le monument aux morts de Fameck (Moselle).