Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Claude Gourmelon

est né le 29 mai 1893 à Plougastel-Daoulas (Finistère)

Fils de François, marin pêcheur puis journalier aux bâtiments en fer du port de Brest, et de Marie-Françoise Laurent, cultivatrice, Claude naît au domicile familial situé dans le village de Lanrivoas en Plougastel-Daoulas dans le Finistère.

 

Il passe son enfance aux abords de la rade de Brest en compagnie de ses six frères et sœurs : Jean-Claude, Marie-Claudine, Marie-Jeanne, Gabriel, Marie-Françoise et Marie-Louise.

 

En provenance de l’"École des pupilles", Claude intègre le 15 janvier 1908 l’"École des mousses" (matricule : 91585.2) à bord des navires "Bretagne" puis "Magellan". Durant près de deux ans, il y reçoit une formation militaire et maritime préparatoire au métier de marin tout en consolidant ses acquis scolaires.

A l’issue, il suit sa formation de spécialité à bord du navire "Calédonien" qui héberge l’école des gabiers.

Le 1er juillet 1910, le jeune matelot de 2e classe breveté timonier Claude Gourmelon rejoint temporairement le "2e Dépôt" à Brest puis embarque sur le "Magellan" au mois d’octobre suivant. 

En janvier 1913, tout juste nommé à la distinction de 1re classe dans le grade de matelot, il rallie le navire école "Armorique" pour y suivre le cours de manœuvrier signaleur. C’est à bord qu’il est promu au grade de quartier-maître en juillet 1913. Il poursuit cette formation à bord de l’aviso "Chamois" de l’école de pilotage de novembre 1913 à août 1914.

D’août 1914 à avril 1917, il sert à bord du croiseur "Duguay-Trouin" et participe notamment à la bataille des Dardanelles (Turquie) et aux opérations de Salonique (Grèce).

Sa promotion au grade de second maître, premier grade du corps des officiers mariniers, entraîne en avril 1917 son débarquement du croiseur. Il est alors muté à l’"Escadrille des chalutiers de la Gascogne et des dragueurs de mines de Biscarosse" où il assure le commandement de plusieurs navires dont celui du patrouilleur auxiliaire "Turbot". Il est promu au grade de maître en juillet 1918.

A partir de janvier 1920, il effectue de courts passages à la "Direction du port de Brest", à "Marine Le Havre" puis au "2e Dépôt".

 

Atteint de tuberculose pulmonaire contractée durant la grande guerre, Claude est réformé par la commission de réforme du 2e arrondissement le 10 septembre 1920.

 

Il se remet difficilement de son départ contraint et forcé de la Marine car il aime beaucoup son métier. De plus, sa carrière se présentait sous de bons auspices.

Sa convalescence terminée, il est employé dans une société de fraises à Plougastel-Daoulas : le syndicat F.F. (syndicat de fermiers fraisiéristes) dont il assume les fonctions de directeur dans lesquelles il s’investit intensément.

Egalement passionné par l’évolution de l’agriculture dans sa presqu’île qu’il aime tant, il met en œuvre la sélection des plants de pommes de terre dont il est littéralement pionnier en la matière dans sa commune.

 

Claude a fait la connaissance de Marie Bourgain à La Rochelle (17) à la fin de la 1re Guerre Mondiale alors qu’il était embarqué sur une unité dont le port base est celui de La Pallice. A l’issue du conflit, Marie retourne dans son Pas-de-Calais natal, apprend le métier de couturière et part exercer sa profession à Londres de 1920 à 1927 en compagnie de sœur Isabelle, également couturière, car les conditions sociales de travail sont bien meilleures qu’en France.

Ils sont restés en contact et le 26 décembre 1927, à Plougastel-Daoulas, Claude épouse Marie qui lui donnera sept enfants : Jean-Claude en 1928, Augustin en 1930, Thérèse en 1931, François en 1933, Pierre en 1937, Marie-Claude en 1938 et Jean-Pierre en 1940.

 

Hélas, la maladie finit par gagner le combat et Claude décède le 24 mars 1944 à son domicile en Plougastel-Daoulas.

 

Il laisse une veuve de 46 ans avec des enfants en bas âge. Outre le chagrin immense de sa disparition, la famille endure le lot des difficultés matérielles que connaissent à peu près toutes les familles dans la même situation. Difficultés accrues par les nombreuses démarches que Marie doit faire avant d’obtenir la pension de veuve de guerre à laquelle elle a légitimement droit. En effet, après la libération de Brest à l’été 1944, cette ville est sous les cendres. L’administration est désorganisée, c’est un vrai "parcours du combattant" pour trouver les services concernés, chargés d’instruire le dossier de pension. Ce n’est qu’au bout de plusieurs années qu’elle parvient enfin à percevoir son 1er trimestre de pension …

 

Plougastel-Daoulas est libérée en août 1944 et bien entendu, malgré ce deuil récent, toute la famille s’associe à la grande joie de la Libération. Cette joie est malheureusement bientôt atténuée par la mort tragique d’Augustin, tué à l’âge de 14 ans par une explosion de munitions le 21 novembre 1944. Cette tragédie est restée à jamais gravée dans le cœur de tous les membres de la famille.

 

Ensuite, bon an mal an, chacun des enfants de Marie et Claude Gourmelon fait son chemin dans la vie. Puis nouvelle grande épreuve le 22 août 1959, jour de la mort de leur mère à l’âge de 60 ans, alors que chacun de ses enfants fait des projets pour que leur mère puisse profiter de quelques années de repos après avoir mené à bien sa rude mission.

 

Pour Jean-Pierre, le benjamin, le départ de sa mère, alors qu’il n’a que 18 ans, est un profond traumatisme et la déchirure ne s’est jamais cicatrisée. Il s’en est allé la rejoindre le 18 septembre 2015.

Il était Maître Timonier.
Son unité : Hôpitaux maritimes de Brest et Landerneau
Il est décédé le 24 mars 1944.
Son corps repose au cimetière de Plougastel-Daoulas (Finistère)
Son décès est inscrit à la commune de Plougastel-Daoulas (Finistère)
Document portant la mention MPLF : Acte de décès

Hôpitaux maritimes de Brest et Landerneau

Entrée hopital-GK

Le nouvel hôpital maritime de Brest est mis en service en 1834, après sa première pierre posée en 1832 par le duc de Clermont-Tonnerre, ministre de la Marine. Le service est assuré par les sœurs de la Sagesse jusqu’à leur expulsion en 1903 à la suite des lois anticléricales. Il offre 1 780 lits au plus fort de la demande d’hospitalisation en 1917.

 

L’hôpital maritime de Brest vers 1900.

En mai...

Hôpitaux maritimes de Brest et Landerneau
6523
Gourmelon
Plougastel-Daoulas
Finistère
29 mai 1893
CG
NULL
Il a été décoré : Aucune médaille
Acte de décès 1944/40
D 11x15
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