Auguste Le Saux
est né le 25 juin 1882 à Concarneau (Finistère (29))
C'est le fils de Joséphine, ouvrière, âgée de 22 ans. La commune de Concarneau, célèbre pour sa ville close, et ses paysages qui ont tant inspiré les peintres, compte à l'époque 5200 habitants, et voit se développer les conserveries, associées à la pêche.
C'est un enfant studieux, qui sera classé en niveau 3 par les autorités militaires lors des tests d'entrée.
A 16 ans, il est inscrit maritime provisoire, et embarque comme matelot sur la "Nouvelle Sarcelle" le 23 février 1900, puis sur l'"Ouvrier du port".
Le 25 février 1902, incorporé au titre de la levée permanente, et, après un mois au dépôt des équipages de Brest, il embarque à bord du cuirassé "Hoche", puis de la frégate cuirassée "Couronne", devenue vaisseau école des canonniers, qu'il quitte le 1er mars 1903. Après un mois partagé entre Brest et Toulon, il va embarquer à bord des cuirassés "Gaulois", "Charles Martel", à nouveau "Gaulois", avant de réembarquer, du 11 juin 1903 au 11 avril 1905, sur le "Charles Martel".
Il a contracté un premier engagement de 3 ans en février 1904 et est breveté canonnier depuis le 1er avril.
Il émarge ensuite durant 5 mois au rôle d'équipage du cuirassé "Dupetit-Thouars", et rejoint Toulon.
Il participe ensuite à la campagne du Maroc, à bord du croiseur "Forbin", du 2 août au 14 septembre 1907, et particulièrement au débarquement de Casablanca, contre la tribu Chaouia, puis à bord du cuirassé "Desaix". Le 2 janvier 1908, celui-ci quitte Tanger pour se porter au secours du transport de troupes "Nive", échoué sur un rocher au sud de Casablanca. Si l'essentiel des troupes avait déjà été débarqué, il y avait à bord 40 marins occupés à préparer le déchargement, ainsi qu'une quarantaine de spahis et leurs chevaux qui furent ainsi sauvés.
Promu quartier-maître le 28 juin 1908, il embarque à bord du croiseur cuirassé "Jeanne d'Arc" et du croiseur "Descartes", avant de partir en Tunisie à bord de l'aviso-torpilleur "Dunois". Le 9 février 1911, il embarque pour 2 ans à bord du cuirassé "Diderot", qui fait partie de la première escadre, basée à Toulon. A l'issue de ces 2 ans, il est congédié, et devient surveillant des prisons maritimes à Toulon, où il est désormais domicilié, le 4 avril 1913.
Quand la guerre éclate, il est mobilisé et gagne le croiseur cuirassé "Léon-Gambetta". Le navire participe au verrouillage du canal d'Otrante dans sa partie la plus dangereuse, la partie occidentale, proche de Santa Maria di Leuca, finis terrae de l'Italie.
Dans la nuit du 26 au 27 avril 1915, le sous-marin autrichien U5 tire en immersion deux torpilles qui couleront le croiseur en une vingtaine de minutes.
Le corps du second maitre canonnier Auguste Le Saux, 32 ans, ne sera jamais retrouvé.
Son nom figure sur le monument aux morts de Concarneau (29)
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s)
- Médaille commémorative de la Grande Guerre
- Citation à l'Ordre de la Brigade
Léon Gambetta
Le "Léon Gambetta", construit à l'arsenal de Brest (29), était un navire d’une longueur de 146,50m, une largeur de 21,40 m au maître-bau, un tirant d’eau de 8,20 m, il avait un déplacement de 12600 tonnes. La propulsion était assurée par 3 machines à vapeur regroupant 28 chaudières qui assuraient une puissance de 28500 cv.
Le "Léon Gambetta" pou...