Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Michel Faou

est né le 13 novembre 1927 à Hanvec (Finistère (29))

Michel naît le 13 novembre 1927 à Hanvec (Finistère). Il est le fils de feu Pierre Marie Faou, cultivateur et de Marie Jeanne Le Guellec, son épouse. Il est le cadet d’une fratrie de nombreux enfants. Michel passe son enfance au village de Baudourec, et fait sa scolarité au bourg d’Hanvec. Puis il travaille à la ferme comme cultivateur avec sa mère et ses frères et sœurs.

A 20 ans, Michel s’engage à Brest volontairement dans la Marine nationale pour une durée de 3 ans pour servir dans le corps des marins pompiers. Il est incorporé le 12 février 1947 au "Bataillon des marins pompiers de Marseille", comme matelot, sous le matricule 1073 B 47.

 

 Avant la fin de son contrat, il est versé, à sa demande, dans le corps des équipages de la flotte. Il rejoint donc le "5e dépôt des équipages à Toulon", et choisit la spécialité fusilier. En octobre 1949 il est au centre de Siroco, à Matifou, près d’Alger (Algérie) pour suivre le cours de spécialité en vue d’obtenir le brevet élémentaire (cours Flessingue). A l’issue du cours, il est nommé matelot de 2e classe breveté fusilier, et se porte volontaire pour suivre le stage commando. Il est breveté commando le 1er août 1950.

 

 Il est affecté en novembre 1950 au "Commando Jaubert" qui est en partance pour l’Indochine. C’est au cours de cette campagne de guerre que Michel est promu quartier-maître en janvier 1951, puis quartier-maître de 1re classe en juillet 1952. Le "Commando Jaubert" est cité à l’ordre de l’armée de mer en 1951, ce qui vaut au quartier-maître Faou le port de la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre des théâtres d'opérations extérieures à titre personnel.

 Il est rapatrié en métropole pour être embarqué de mars à novembre 1953 sur le croiseur "Gloire", navire amiral de l’escadre de l’Atlantique.

 

C’est durant cette affectation à Brest que Michel se marie le 20 juillet 1953 à la mairie de L’Hôpital-Camfrout avec Yvonne Pennec. De cette union naissent deux filles Danielle et Claudie. La famille est domiciliée à Brest (Finistère), dans le quartier de Pen ar Créac’h.

 

Le 1er novembre 1953, il est admis à suivre le cours du Cadre Spécial au centre de Siroco. A la sortie du cours, le 1er avril 1954, il affecté sur la frégate l’ "Escarmouche", jusqu’au mois de mai 1956, époque où il est affecté pour la première fois à la "Demi-brigade de fusiliers marins" (DBFM) qui a pour mission de sécuriser le secteur de Nemours en Algérie. Promu second maître en octobre 1956, il prend part, avec sa section, à la plupart des opérations menées par le 1er bataillon qui intervient dans la partie est du secteur entre Nemours et le djebel Tadjera. Il est cité à l’ordre du régiment en ces termes "Jeune second maître fusilier de valeur a participé à toutes les opérations de sa compagnie depuis mai 1956. S’est particulièrement distingué le 17 avril 1957 dans la région de l’oued Bou Kiou où sa section étant fortement accrochée par les rebelles a assuré avec ses éléments l’évacuation de quatre blessés". Cette citation comporte l’attribution de la Croix de la valeur militaire, avec étoile de bronze.

 

Il est ensuite affecté comme instructeur à l’ "Ecole des mousses" (GEPPM) installée au château du Dourdy en Loctudy (Finistère), où il encadre les promotions 57-58 et 58-59.

 

 Puis il est admis au cours de brevet supérieur à Siroco, avant de rejoindre pour la deuxième fois la DBFM le 1er octobre 1959. Dès son arrivée, il rejoint le poste de "Perdreaux", de la 35e compagnie du 3e bataillon, où la fonction d’adjoint au premier maître chef de poste lui est confiée. Il est rapidement promu second maître de 1re classe le 1er janvier 1960, puis maître le 1er juillet suivant.

 

 En octobre 1960, il passe à la 31e compagnie pour assumer les mêmes fonctions au poste d’"Alazetta". A ce poste, il conduit de jour, comme de nuit, la surveillance du barrage électrifié : embuscades, patrouilles à pied de jour (communément désignée la Lessive), patrouille de nuit en véhicule blindé (communément appelée la Herse). En juin 1961, il est cité à l’ordre de la division en ces termes : "Maître fusilier embarqué à la demi-brigade de fusiliers marins depuis le mois de novembre 1959, d’abord comme adjoint au chef de poste de "Perdreaux" puis, depuis le mois d’octobre 1960 comme adjoint au chef de poste’"Alazetta". Toujours volontaire pour les missions dangereuses et délicates, a fait preuve d’une exceptionnelle efficacité au cours de plus de quarante embuscades de nuit en avant du barrage et plus de soixante dix patrouilles de surveillance du barrage frontière.

S’est particulièrement distingué en mai et juin 1960, détectant deux mines rebelles et réagissant avec sang-froid et décision lors de l’explosion d’une troisième au passage de la patrouille qu’il commandait. Le 16 février 1961, au cours d’une action commando devant le barrage, a décelé la mise en place d’un fort élément rebelle se préparant à attaquer un de nos blockhaus avancés, permettant le déclenchement d’une riposte massive qui a obligé l’adversaire à décrocher".Cette citation comporte l’attribution de la Croix de la valeur militaire, avec étoile d’argent.

 

Le 20 juillet 1961, alors qu’il vient de rentrer d’une permission pour revoir sa famille en métropole, le maître Faou conduit une patrouille de jour à pied le long du barrage électrifié, côté Maroc, c’est à dire en zone interdite. Au cours de la nuit précédente une brèche avait été faite dans le barrage entre les postes de"Gabriel "et d’"Alazetta", par des explosifs placés dans de longs tubes (communément appelé Bengalore) et placés par des rebelles venus du Maroc. Il s’agit de sécuriser les environs de la brèche avant l’arrivée des équipes du génie qui doivent réparer le réseau électrique endommagé. Alors que le quartier-maître Olda-Petit sonde le sol avec une baguette appropriée pour rechercher d’éventuelles mines, Michel procède à l’examen de la brèche. Soudain une forte explosion se produit. Michel est très grièvement blessé par l’explosion d’une mine rebelle. Il décède sur les lieux avant l’arrivée de l’hélicoptère qui venait le chercher pour le transporter à l’hôpital de Nemours.

 

Le corps est rapatrié en métropole et inhumé le 30 août 1961 à Brest, au cimetière de Kerfautras (Carré 19, rang 2, tombe 4).

 

Michel est cité à l’ordre de l’armée de mer en ces termes :"Officier marinier hors pair, embarqué à la demi-brigade de fusiliers marins depuis le mois d’octobre 1959 et à la 31e  compagnie depuis le mois d’octobre 1960.

Adjoint au chef de poste d’Alazetta, chef de poste par intérim du 2 mai au 18 juin 1961, la maître Faou, magnifique entraîneur d’hommes maintint en toutes circonstances le moral et l’esprit combatif de son poste par son exemple et en payant constamment de sa personne.

Directeur des tirs de mortier, il s’est toujours distingué par la rapidité et la précision de son tir et particulièrement au cours des harcèlements du poste d’Alazetta, le 20 février et le 16 mars 1961.

Participant à presque toutes les patrouilles faites par sa section en zone interdite, il se distingue le 25 mai 1961 en découvrant personnellement une mine posée par les rebelles.

Le 20 juillet, alors qu’il procédait à l’examen d’une brèche faite pendant la nuit au bengalore dans le réseau, il est mortellement blessé par une mine rebelle, laissant à tous le souvenir d’un combattant d’élite et d’un chef complet."

 Cette citation comporte l’attribution de la Croix de la Valeur militaire avec palme. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume par décret du 6 novembre 1961, paru au JO du 10 novembre 1961.

 

Pour lui rendre hommage, la cession de janvier à mai 1969 du cours brevet élémentaire de spécialité fusilier porte le nom "Cours Faou".

 La promotion d’octobre 1998 de l’Ecole de Maistrance de la Marine nationale porte aussi son nom "Maître fusilier Michel Faou".

 

Distinctions décernées lors de la campagne d’Indochine: Croix de guerre TOE avec étoile de bronze, Médaille commémorative de la campagne d’Indochine, Médaille d’outre mer avec agrafe "Extrême Orient".

 

Distinctions décernées lors de la campagne d’Algérie : Croix de la valeur militaire avec étoile de bronze, mai 1957, Croix de la valeur militaire avec étoile d’argent, juin 1961, Médaille militaire juillet 1961, Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre, avec agrafe "Algérie".

 

Distinctions décernées à titre posthume : Chevalier de la Légion d’honneur, novembre 1961, Croix de la valeur militaire avec palme, novembre 1961.

Il était Maître.
Son unité : DBFM Demi-Brigade de Fusiliers Marins
  • Légion d'Honneur (chev.)
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre TOE avec étoile
  • Croix de la Valeur militaire avec palme
  • Médaille Commémorative des opérations de sécurité et de MO (agrafe Algérie)
  • Médaille Commémorative - Indochine
  • Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
Il est décédé le 20 juillet 1961.
Son corps repose au cimetière de Brest
Son décès est inscrit à la commune de Brest (29)
Document portant la mention MPLF : Acte de décès

DBFM Demi-Brigade de Fusiliers Marins

Photo site-2

En mars 1955, à l’issue du vote favorable du parlement, le gouvernement décrète l'état d'urgence en Algérie. Un an plus tard, le 16 mars 1956, les pouvoirs spéciaux sont donnés aux forces armées ; et les décrets relatifs à organisation territoriale et à l'envoi des appelés du contingent en Algérie pour assurer le « maintien de l'ordre », sont publiés. En outre, le parlement vote la loi sur l'allongem...

DBFM Demi-Brigade de Fusiliers Marins
9530
Faou
Hanvec
Finistère (29)
13 novembre 1927
HF
181239,181241,181242,181243,181244
Il a été décoré : Légion d'Honneur (chev.),Médaille Militaire,Croix de Guerre TOE avec étoile,Croix de la Valeur militaire avec palme,Médaille Commémorative - Indochine,Médaille Commémorative des opérations de sécurité et de MO (agrafe Algérie),Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
1961/519
D 11x15
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