Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

François Joseph Emmanuel Cadec

est né le 11 décembre 1905 à Hanvec (Finistère (29))

François Joseph Emmanuel Cadec est le fils de François Cadec, cultivateur et bûcheron, et de Marie Gourlay qui tient un petit café-épicerie au lieu-dit Kerancuru, à l’est de Hanvec, commune adossée aux contreforts des Monts d’Arrée et située en bordure de la forêt du Cranou, au coeur du Finistère.

François est l’aîné d’une fratrie de six enfants. Marie, née en1908, décède malheureusement à l’âge de trois ans ; ses parents donnent le même prénom à sa petite sœur qui voit le jour en 1912. Puis, viennent Alain (1915), Augustine (1917) et Marie Jeanne (1920).

Après un cursus scolaire classique, il s'oriente vers une formation de chaudronnier en cuivre. Mais la commune de Hanvec n’est pas à vocation exclusivement rurale : elle est suffisamment étendue pour bénéficier, à l’ouest, d’une ouverture maritime sur la rade de Brest et François a soif de découvrir "le monde".

Dès qu’il atteint l’âge légal prévu (15 ans et 9 mois), il entre, le 4 octobre 1921, à l’ "École des apprentis mécaniciens" (les "Arpettes") de Lorient, et, après une période probatoire de trois mois, contracte, avec l’aval de ses parents, un engagement de cinq ans dans la Marine nationale pour compter de la date de sortie de l’école, à savoir du 10 octobre 1923. Il complète ensuite sa formation pratique sur les cuirassés "Diderot" et "Voltaire", bâtiments à ce moment-là en refonte, et, le 1er avril 1925, rallie l’"École des mécaniciens-chauffeurs" de Toulon, où il reste jusqu’à la fin de l’année, avant d’être placé en janvier 1926 en disponibilité au "2e dépôt des équipages de Brest", en attente de désignation pour campagne.

Cette affectation tant souhaitée survient le 12 janvier 1926 : François rallie l’aviso hydrographique "La Pérouse" basé à Saïgon, en Indochine. Durant son séjour à bord, le bâtiment dresse la cartographie des côtes ouest et sud du Cambodge et effectue l’hydrographie des abords de la baie de Kompong Som, seule zone riveraine du pays susceptible de permettre la création d’un port en eaux profondes. Ce port est aujourd’hui connu sous le nom de Sihanoukville.

Le 5 août 1927, François est nommé second maître, peu avant son rapatriement vers la métropole qui intervient le 29 septembre de cette même année.

Après quelques mois de disponibilité, il est désigné, le 1er avril 1928, pour le torpilleur "Le Fortuné". Le bâtiment est en armement pour essais aux Chantiers Navals Français de Caen et, le 20 du même mois, est admis au service actif. À l’été suivant, il participe, en présence de messieurs Gaston Doumergue, président de la République, et Georges Leygues, ministre de la Marine, à l’imposant rassemblement du 3 juillet 1928 d’une grande partie des navires de combat français devant Le Havre, manifestation destinée à montrer au monde entier le renouveau de notre flotte. Sur le "Fortuné", François accède, le 1er octobre 1928, au cadre de Maistrance qui lui permet de devenir officier marinier de carrière. Puis, le 1er avril 1931, deux mois avant de débarquer du torpilleur, il est promu au grade de maître.

Le 16 juillet 1931, il rallie le croiseur "Duguay-Trouin" qui, avec ses deux sister-ships, le "Lamotte-Piquet" et le "Primauguet", opère en Méditerranée, à partir de Toulon.

Le 4 septembre 1932, il se marie avec Marie Olive Emzivat dont le père est entrepreneur en menuiserie à Hanvec. Un garçon, Françis, vient, l’année suivante, faire le bonheur de ses parents.

Après trois années d’affectation sur le "Duguay-Trouin" François rallie, le 6 septembre 1934, le contre-torpilleur "Jaguar" sur lequel il reste trois ans et demi, avant d’être désigné, le 16 février 1938, pour un autre contre-torpilleur, le "Bison".

A cette date, le "Bison" est en réparations à Lorient à la suite d’un violent abordage avec le croiseur "Georges Leygues" lors d’un entraînement de groupe.

A sa reprise d’activités, le bâtiment effectue des escortes de convois qui le conduisent en Atlantique jusqu’à Dakar et Casablanca, et en Méditerranée jusqu’à Oran, avant de gagner Brest le 8 avril 1940 pour intégrer la "11edivision de contre-torpilleurs"(DCT).

La campagne de Norvège débute le 9 avril 1940, au moment de l’invasion du pays par l’armée allemande. Les alliés l’avaient envisagée et un corps expéditionnaire se tient prêt : la "11eDCT" appareille de Brest le 12 avril pour se joindre à la "Home Fleet" britannique afin de protéger les navires acheminant les troupes à partir de la baie de Scapa Flow, au nord-est de l’Ecosse.

Après quelques succès à terre, l’opération tourne court, et les événements du front français imposent la retraite et le rembarquement des combattants.

Le 3 mai 1940, le "Bison" participe à l’évacuation du corps expéditionnaire français engagé dans l’opération autour de la ville de Namsos, au nord de Trondheim. Les transports de troupes et leur escorte franco-britannique franchissent l’embouchure du fjord de Namsos aux alentours de quatre heures du matin et font route vers Scapa Flow

Vers 10 h 00, alors qu’il se trouve à environ 180 nautiques de la côte, le convoi est attaqué par une meute d’avions de la Luftwaffe ; un Stuka largue, en piqué, une bombe en direction du "Bison". Elle atteint le contre-torpilleur en traversant la passerelle et explose dans une soute à munitions. Vers midi, le bâtiment disparaît dans les eaux nordiques. Entre-temps, plusieurs destroyers (HMS "Grenade", "Afridi", "Imperial", "Griffin") se sont portés au secours des naufragés : une centaine d’hommes du "Bison", dont le capitaine de vaisseau Bouan, commandant le bâtiment et la "11eDCT", a disparu, mais le reste de l’équipage et des passagers a pu être récupéré par les bâtiments d’escorte. François en fait certes partie, mais gravement touché, il succombe à ses blessures. Son corps est ramené à Scapa Flow.

La dépouille du maître mécanicien François Cadec repose désormais dans le cimetière militaire de Brookwood dans le comté de Surrey. Son nom est inscrit sur une croix blanche implantée dans ce lieu de recueillement connu sous l’appellation de "Nécropole de Londres". Ce nom est aussi gravé sur le Monument aux Morts de Hanvec, berceau de sa famille.

Il était Maître.
Son unité : Bison
  • Légion d'Honneur (chev.)
  • Médaille Militaire
Il est décédé le 03 mai 1940.
Son corps repose au cimetière de Londres (Grande-Bretagne)
Son décès est inscrit à la commune de Hanvec (29)
Document portant la mention MPLF : Acte de décès

Bison

Contre-torpilleur Bison

Le contre-torpilleur Bison

Du type Guépard/Valmy (1930-1940), le contre-torpilleur Bison (2.700 tonnes), construit par l’arsenal maritime de Lorient, a été mis en service le 24 octobre 1930. Capable d’atteindre la vitesse record de 40 nds, il a d’abord été affecté à Brest en 1932.

Dans la nuit du 7 au 8 février 1939, les croiseurs de la 2e escadre de Brest servent de but aux flottil...

Bison
9560
Cadec
Hanvec
Finistère (29)
11 décembre 1905
HF
181334,181335
Il a été décoré : Légion d'Honneur (chev.),Médaille Militaire
Acte de décès 1942/25
C 12x17
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