Jean Yves Marie Goulven Charlès
est né le 24 novembre 1921 à Tréboul (Finistère (29))
Fils de Clet Yves Marie, employé de chemin de fer, et de Marie Anne Catherine Pors, ménagère, Jean naît le 24 novembre 1921 à Tréboul, ancienne commune du Finistère qui a été rattachée à Douarnenez par un arrêté préfectoral du 14 juin 1945.
Domicilié dans le quartier du Stang (étang ou mare en langue bretonne) du petit port de pêche, à l’issue de sa scolarité, Jean devient tout naturellement marin pêcheur et est inscrit auprès du quartier des affaires maritimes de Douarnenez.
Le 24 octobre 1939, il s’engage dans la Marine nationale pour une durée initiale de cinq ans et est incorporé au 2e dépôt de Brest où il acquiert la formation de base, militaire et maritime, au métier de marin.
Il suit le cours du brevet de timonier durant cinq mois à bord du navire école "Océan" et, tout juste nommé matelot de 2e classe breveté, il embarque sur le croiseur auxiliaire "El Kantara" en avril puis sur le cuirassé "Richelieu" en août 1940 à bord duquel il est promu au grade de quartier-maître de 2e classe.
En février 1942, il rallie le centre des sous-marins de Toulon et navigue à bord du "Cérès" avant d’être muté sur les chalands pétroliers "Benzène" et "Drôme" de la direction du port d’Oran qu’il a rejoint en novembre de la même année.
Après près de neuf mois en Algérie, il revient à bord des sous-marins et embarque sur l' "Orphée" puis sur l' "Atalante" où il est promu au grade de second maître.
A l’issue d’une affectation de dix mois sur le dragueur de mines "D315", Jean rallie, le 1er octobre 1946, la vedette de patrouille "VP 10" qui appartient au groupe amphibie sud en Indochine.
Le 15 novembre 1947, au cours d’une très violente embuscade à la frontière du Cambodge, Jean est mortellement touché par balle. Il tombe sur le caillebotis arrière de la passerelle, ses yeux sont chavirés mais son cœur bat encore faiblement.
A la fin de l’engagement, le corps du second maître Charlès est transporté au poste, habillé de blanc puis veillé par une garde du bord et du poste jusqu’à son départ pour Kampot.
Avant le débarquement de la dépouille, tout l’équipage est réuni par le commandant de la vedette pour un dernier adieu.
Il est mort héroïquement, à son poste de combat, s’apprêtant à repousser à la grenade l’abordage des Viêt Minh.
A titre posthume, Jean sera cité à l’ordre du corps d’armée : "Second maître timonier, patron de la V.P. 10. Excellent officier marinier, volontaire pour l’Indochine. En opérations depuis 1 an. A toujours fait preuve des plus belles qualités d’initiative et de sang-froid. Le 15 novembre 1947, à Vinh Gia, alors que son bâtiment tombait sur une très forte embuscade, a été tué à son poste de combat au moment où il s’apprêtait à repousser à la grenade l’abordage des forces adverses. Mort pour la France".
- Médaille Militaire
- Médaille Coloniale Afrique Occidentale Française
- Citation à l'Ordre du Corps d'Armée
VP 10
L'appellation des vedettes de port est traduite de celle d'un type bien déterminé de petits bâtiments de patrouille de construction britannique, les H.D.M.L. ou Harbour Defence Motor Launches.
La marine avait déjà reçu, à titre de prêt, à partir de 1943, 21 de ces VP, qui, conformément à l'objet pour lequel elles avaient été conçues, avaient patrouillé devant l'entrée des p...